Là-bas, sur le glacis, au bord de la Morène
Se détache un point noir, que l’on distingue à peine
Est-ce un chevalier gueux des plaines de Monleau
Son cheval avec peine, assure ses sabots
Il progresse à présent, dans les champs de pierrailles
Avançant prudemment sur des patins de paille
Le cavalier sans doute, est expérimenté
Il connaît les secrets de la monte en glacier
REFRAIN
EYA ! EYA ! EYA !
Le voilà qui s’approche, dans les champs d’asphodèles
Son allure est altière, mais sa stature est frêle
On distingue à présent le cavalier en selle
Je vous parlais d’un homme, mais en fait, c’était elle
Elle est belle et blonde, elle s’appelle Gohre
À mes yeux ses cheveux sont comme des pailles d’or
Dans le soleil couchant, au-delà des montagnes
Tout en la regardant, l’éternité me gagne
REFRAIN
EYA ! EYA ! EYA !
Elle est venue de loin, par la trouée du nord
Empruntant le chemin du col du bois mort
Son cheval est fourbu, son visage fatigué
Raconte-moi, amie, tout de l’autre côté
REFRAIN
EYA ! EYA ! EYA !
Il y a brume là-haut, et le temps est voilé
Le clan est dans la plaine, et les troupeaux y paissent
Le grand soleil est là, et l’herbe y est épaisse
La pêche est fructueuse, il y a du gibier
REFRAIN
EYA ! EYA ! EYA !
Elle est belle et blonde, elle s’appelle Gohre
À mes yeux ses cheveux sont comme des pailles d’or
Dans le soleil couchant, au-delà des montagnes
Tout en la regardant, l’éternité me gagne