Tadig ma Zadig p'lec'h ema ma Gwennig
Ar Mitin se, ne oa ket amãn
Toud e beajou Kontãn a rae din
Ha da vroiou braw me a yello Kaset gantan
Mabig va mabig, sell du-hont ar garregen
Ur vag Vras deus bet toullgoffet
Ar mor zo golloet gant ur pistri gludek
Dindan kousk Gwennig 'vid bepred
Tadig ma Zadig te oar Ken trist e choman
Evel-se ne wello ket mui morse
Bem mitin Gwennig gaer ma mignion gwellan
Med lare din ta piv deus graet al lazhadeg-se.
Mabig va mabig an Aotrounez' deus graet se
Evid truchãn muioc'h-muiãn
Toud an draou fall evito zo aotre
'Vid gounit e hed-red Argant.
Tadig ma Zadig Mar n'eus pesked mui ebet
Da bag chomo atav e porzh breman
Petra a ri, me zo kement ankeniet
Penãos e gavi ur labour-all vid da vevãn.
Mabig va mabig n'ouzon ket petra gober
Sparlet e vimp da vont e ker
'Vid da labourat etre bili-raz ha dir
Med ne ouel ket va mabig gaer
Ni a yello
D'ar vroiou Braw
D'an enezenn
Hep Den. . Hep Den.....
Tous les matins, à l'heure où mon fils est devant son bol de lait et ses tartines, un goëland vient se poser sur le rebord de la fenêtre ouverte et, tous les deux, ils se partagent le pain en se parlant de leur vie.
C'est le meilleur copain de mon fils et il l'appelle Gwennig. Un matin, Gwennig le goëland n'est pas venu et mon fils m'a demandé :- Papa où est Gwennig ? Ce matin il n'est pas venu me voir. Chaque jour, il me racontait ses voyages et m'a dit qu'il m'emmenerait là-bas, très loin, vers de merveilleux pays.
- Mon fils, mon petit, regarde, là-bas, sur les récifs, un monstrueux bateau noir s'est éventré, répandant son poison gluant sur la mer. Gwennig dort maintenant pour toujours.sous ce linceul.
- Mon petit papa, je suis tellement triste, ainsi je ne verrai plus jamais Gwennig, mon meilleur ami. Mais dis-moi donc qui a fait ce massacre .
- Mon fils, mon tout petit, ce sont de grandes personnes qui ont fait ça en voulant tricher de plus en plus, car pour eux, tout est permis afin de gagner leur course à l'argent.
- Mon petit papa, s'il n'y a.plus d'oiseaux, s'il n'y a plus de poissons, ton bateau restera désormais au port, mais comment vas-tu trouver un autre travail pour vivre ?
- Mon fils, mon petit, je ne sais plus quoi faire, nous serons certainement contraints d'aller travailler en ville entre le béton et l'acier. Mais je t'en prie, ne pleure pas, car je t'emmenerais, très loin, dans les pays. merveilleux de Gwennig.
Vers une île sans homme...